Georges Martin, vous connaissez ? C'est l'un des pionniers en France
de la machine spécilae, du café-racer à la
carte. Seulement voila, depuis quelques années, il n'st plus
eul sur ce créneau ...un marché non négligeable.
Les établissements Martin en sont à plus de 600
exemplaires pour l'exercice 84 dont une majorité à l'export.
La Martin reprend les accessoires de la Ninja d'origine, à
savoir les commandes au guidon ainsi que le tableau de bord. Sur
notre machine d'essai, la jauge à essence n'était pas
branchée, pas plus que les molettes de réglage de
fourches n'étaient apairées. Les dites molettes
agissent sur la détente de l'amortissement. Notez aussi le
tuyau de mise à l'air du réservoir équipé
de clapet anti-retour (pour éviter que l'essence ne
s'échappe lors des freinages violents) et les poignées
en mousse.
Les radiateurs d'eau et d'huile sont montés à l'avant
sur une platine solidaire du cadre et qui sert à la fois de
support pour le becquet inférieur. En ce qui concerne
l'éclairage, le code ne fonctionne que sur une optique, le
plein phare sur les deux. les rétroviseurs, quant à
eux, sont inefficaces dans leur position actuelle. Ca devrait
être corrigé sur la série. Pour l'éventuel
passager, le dosseret de selle est démontables rapidement (3
Dzuss). On distingue nettement, en anodisé bleu, la biellette
de suspension de la moto. La réalisation des platines
repose-pieds ainsi que des commandes reculées est très
soignée. Par contre, l'harmonie des couleurs l'est beaucoup
moins. Le renvoi de pédale de frein et de sélecteur, au
même titre que les biellettes d'ancrage de l'étrier de
frein arrière sont montés sur rotules Unibal.
L'amortisseur unique est un brevet CEPAP, fabriqué dans les
ateliers de J.C.M., le fabricant des machines de trial à
Vesoul. Il est réglable par simple augmentation de la pression
d'air. la fourche est une Telesco espagnole retravaillée dans
les ateliers des Sables d'Olonne. |
Une gueule à vous faire péter la rétine
La
voila qui vient d'arriver dans la cour du journal, avec un bruit
à la hauteur de son look qui fait du tapage !. On peut dire
qu'on l'a traquée cette Martin "Ninja". J'ai
même cru, devant le stand vide de Martin au salon, qu'elle
était directement repartie en Vendée. Elle est venue
par porteur "spécial" (merci à Sud moto
à Fresnes qui s'est chargé de la mise en route de la
machine). On aime ou on aime pas, mais ce genre de moto ne laisse pas
indifférent, au vu du nombre de personnes qui tournent autour
de ses jupons. Les "ca doit aller vite, ce truc là"
sont légion et je ne compte plus le nombre de petits
pères à la retraire qui m'ont ressorti leur glorieux
passé de motard, tout retournés qu'ils étaient
d'avoir vu une machine pareille.
Au feu, à la sortie du lycée (sur fond de Jethro Tull),
c'est l'attroupement général et les "Putains, t'as
vu la canebé !" fusent. Bref coté frime, vous
êtes servis. Martin a particulièrement soigné le
look de sa petite dernière, et cela se sent. La plupart des
pièces de partie cycle sont anodisées, on ne peut pas
les louper. Le mariage du bleu, du rouge, de l'or et du chrome est
loin d'être discret, mas ca jette. Rappelons tout de suite que
cette machine est un prototype, en plus d'un modèle de salon
qui a été copieusement reluqué, touché et
palpé sous toutes ses coutures.
La Martin n'est pas dans sa configuration définitive, à
l'image du dosseret de selle amovible (grâce à 3 Dzuss)
qui est riveté sur la coque pour éviter les chapardages.
La position de conduite ne fait aucun doute quant à l'image
sportive de la moto : la selle est large, les guidons bracelets loin
ne avant et inclinés alors que les genoux butent sur les tubes
du cadre à structure latérale. Martin nousa a fait
savoir qu'ils seront recintrés et rapprochés au maximun
des carburateurs. Les bracelets seront installés au choix du
client, bas ou au-dessus du T supérieur, ce qui
nécessite de remonter le carénage légèrement.
L'accord selle-repose-pieds m'a semblé très correct
pour une machine sportive et l'on ne se retrouve pas les genoux sous
le menton. Côté équipement, les
éléments d'origine de la Ninja sont conservés,
c'est-à-dire les comodos et le tableau de bord. Les commandes
ont la douceur qui caractérise la production japonaise. Autant
garder ce qui est bon d'origine. Côté freins, notre
machine d'essai est montée avec ce qui se fait de mieux (et
aussi de plus cher) chez Brembo. Un double disque flottant de 300 mm
de diamètre, avec pinces quatre pistons à l'avant,
simple disque double piston à l'arrière. L'option suprême. |