Pressbook

Moto Journal 672 (Octobre 1984)

900 Martin : Infernal

Encore une fois, Moto journal fait très fort : à peine présentée au grand public, nous avons intercepté le martin 900 Ninja entre la porte de Versailles et les Sables d'Olonne

Georges Martin, vous connaissez ? C'est l'un des pionniers en France de la machine spécilae, du café-racer à la carte. Seulement voila, depuis quelques années, il n'st plus eul sur ce créneau ...un marché non négligeable. Les établissements Martin en sont à plus de 600 exemplaires pour l'exercice 84 dont une majorité à l'export.

La Martin reprend les accessoires de la Ninja d'origine, à savoir les commandes au guidon ainsi que le tableau de bord. Sur notre machine d'essai, la jauge à essence n'était pas branchée, pas plus que les molettes de réglage de fourches n'étaient apairées. Les dites molettes agissent sur la détente de l'amortissement. Notez aussi le tuyau de mise à l'air du réservoir équipé de clapet anti-retour (pour éviter que l'essence ne s'échappe lors des freinages violents) et les poignées en mousse.

Les radiateurs d'eau et d'huile sont montés à l'avant sur une platine solidaire du cadre et qui sert à la fois de support pour le becquet inférieur. En ce qui concerne l'éclairage, le code ne fonctionne que sur une optique, le plein phare sur les deux. les rétroviseurs, quant à eux, sont inefficaces dans leur position actuelle. Ca devrait être corrigé sur la série. Pour l'éventuel passager, le dosseret de selle est démontables rapidement (3 Dzuss). On distingue nettement, en anodisé bleu, la biellette de suspension de la moto. La réalisation des platines repose-pieds ainsi que des commandes reculées est très soignée. Par contre, l'harmonie des couleurs l'est beaucoup moins. Le renvoi de pédale de frein et de sélecteur, au même titre que les biellettes d'ancrage de l'étrier de frein arrière sont montés sur rotules Unibal. L'amortisseur unique est un brevet CEPAP, fabriqué dans les ateliers de J.C.M., le fabricant des machines de trial à Vesoul. Il est réglable par simple augmentation de la pression d'air. la fourche est une Telesco espagnole retravaillée dans les ateliers des Sables d'Olonne.

Une gueule à vous faire péter la rétine

La voila qui vient d'arriver dans la cour du journal, avec un bruit à la hauteur de son look qui fait du tapage !. On peut dire qu'on l'a traquée cette Martin "Ninja". J'ai même cru, devant le stand vide de Martin au salon, qu'elle était directement repartie en Vendée. Elle est venue par porteur "spécial" (merci à Sud moto à Fresnes qui s'est chargé de la mise en route de la machine). On aime ou on aime pas, mais ce genre de moto ne laisse pas indifférent, au vu du nombre de personnes qui tournent autour de ses jupons. Les "ca doit aller vite, ce truc là" sont légion et je ne compte plus le nombre de petits pères à la retraire qui m'ont ressorti leur glorieux passé de motard, tout retournés qu'ils étaient d'avoir vu une machine pareille.

Au feu, à la sortie du lycée (sur fond de Jethro Tull), c'est l'attroupement général et les "Putains, t'as vu la canebé !" fusent. Bref coté frime, vous êtes servis. Martin a particulièrement soigné le look de sa petite dernière, et cela se sent. La plupart des pièces de partie cycle sont anodisées, on ne peut pas les louper. Le mariage du bleu, du rouge, de l'or et du chrome est loin d'être discret, mas ca jette. Rappelons tout de suite que cette machine est un prototype, en plus d'un modèle de salon qui a été copieusement reluqué, touché et palpé sous toutes ses coutures.

La Martin n'est pas dans sa configuration définitive, à l'image du dosseret de selle amovible (grâce à 3 Dzuss) qui est riveté sur la coque pour éviter les chapardages.

La position de conduite ne fait aucun doute quant à l'image sportive de la moto : la selle est large, les guidons bracelets loin ne avant et inclinés alors que les genoux butent sur les tubes du cadre à structure latérale. Martin nousa a fait savoir qu'ils seront recintrés et rapprochés au maximun des carburateurs. Les bracelets seront installés au choix du client, bas ou au-dessus du T supérieur, ce qui nécessite de remonter le carénage légèrement.

L'accord selle-repose-pieds m'a semblé très correct pour une machine sportive et l'on ne se retrouve pas les genoux sous le menton. Côté équipement, les éléments d'origine de la Ninja sont conservés, c'est-à-dire les comodos et le tableau de bord. Les commandes ont la douceur qui caractérise la production japonaise. Autant garder ce qui est bon d'origine. Côté freins, notre machine d'essai est montée avec ce qui se fait de mieux (et aussi de plus cher) chez Brembo. Un double disque flottant de 300 mm de diamètre, avec pinces quatre pistons à l'avant, simple disque double piston à l'arrière. L'option suprême.

Nouvelles suspensions

Autant à l'avant qu'à l'arrière, Georges Martin a modifié ses suspensions par rapport au modèle précédent. La fourche, de fabrication maison, est réglable en détente (sept positions). L'amortissement est progressif (ressort à pas variable), les tubes de fourche ont un diamètre de 42 mm, le tout est rigidifié par un pontet au dessus du garde-boue et débat sur 120 mm. A l'arrière, on retrouve le système Uniflex (qui s'apparent e au Full Floater) mais l'amortisseur unique est nouveau. C'est un système oléo-pneumatique (style Fournalès si vous préférez). Breveté CEPAP et fabriqué par J.C.M. Il est possible de régler l'assiette de la moto en jouant sur la longueur de la biellette. Le débattement de la suspension arrière est de 145 mm.

 

Faite pour les grands espaces

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Fiche technique

Marque: Martin
Modèle: 900 GPZ
Prix: 70 000F (voir encadré)
Colori: au choix
Garantie: 1 an

Rouler "MARTIN"

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